03/11/2006
Geneviève Bertrand
Novembre,
Cimetière de roche calcaire au-dessus du chemin d'Anjau
Toute la lumière est là, derrière les deux cyprès
débordant du ciel roussi par l'automne
Sans une ombre, sans un souffle
Brisure d'un instant qui rend visible l'abîme
à la nervure du ciel
Sauvegarder chaque soir un frémissement, une odeur
Arracher un mot à la vie
qui, inlassablement, te recouvre de ses cendres
Un cyclamen rose pâle frissonne dans la blancheur du vase
L'indice de visibilité est démultiplié par le Mistral
Éphémérides du silence. - Encres vives, 2005.
Geneviève Bertrand
Autre recueil publié : Froissures (Friches/Cahiers de Poésie Verte, 2006, Prix Troubadours 2006).
05:55 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie
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