22/05/2009
Amina Saïd
quelque chose meurt en toi
quelque chose revit
d'interminable comme la poésie
comme le fleuve de Borges
tu es même et tu es autre
quand tu te penches au-dessus du temps
apercevant ton visage vieilli
dans l'onde qui passe, ton âme,
et s'écoule vers la haute mer
quelque chose meurt en toi
quelque chose revit - jamais
tu n'eus l'exacte clé de toi-même
reviens à l'intensité du poème
cherche ce qui lie et délie
et comment le poème mène à la rencontre
Au présent du monde. - La Différence, 2006.
- 95 p. - (collection Clepsydre)
Amina Saïd
Née en Tunisie en 1953. Parmi ses autres recueils : Métamorphose de l'ile et de la vague (Arcantère, 1985) ; Feu d'oiseaux (Sud, 1989, Prix Jean Malrieu) ; L'une et l'autre nuit (Le Dé bleu, 1993) ; La douleur des seuils (La Différence, 2002) ; L'horizon est toujours étranger (CD) (Artalect, 2003) ; Tombeau pour sept frères / encres de Hassan Massoudy (Al Manar, 2008).
Contes et fables de Tunisie : Le secret (Critérion, 1994) ; Demi-coq et compagnie (L'Harmattan, 1997).
15:05 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Tu es la lueur qui vient
le pays enroulé sous l’automne des arbres
Tu es la lueur qui pose
un vol sombre à la beauté d’insecte
où la fleur des ruines germait
Tu es l’instant muet qui ne s’attarde pas
la caresse légère en voyelles de sable
Tu es l’espace où l’eau
peut suspendre sa course
et regarder sa boue
sans crainte d’une main qui étrangle la source
Écrit par : Viviane | 09/07/2009
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