16/07/2014
Laure Cambau
J'ai une peau parallèle
toute de mots vêtue
qui masque mes entailles
parfois
les poissons mordent ma cage
mangent les lettres du bord
j'ai une mère clandestine
cachée au fond des yeux
pour elle
le soleil est toujours ouvert
et j'écris des chats minuscules
qui tombent
de la rue la plus sombre
de mon cerveau
Le couteau dans l'étreinte. - éd. Phi, éd. Les Écrits des Forges, 2007. - 112 p.
Poème repris dans l'anthologie L'Année poétique 2008
choix de Patrice Delbourg, Jean-Luc Maxence
et Florence Trocmé ; avant-propos de Bruno Doucey.
Laure Cambau
Née en 1959. Parmi ses autres recueils : Boulevards lunatiques (éd. Brocéliande, 1998) ; Et le pourboire des anges ? (éd. de L'Amandier, 2005) ; L'homme dans la baignoire (éd. de L'Amandier, 2005) ; Lettre au voyou céleste (éd. de L'Amandier, 2010).
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