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20/06/2006

Claudine Bohi

 

Vous n'avez pas toujours

le courage des marins lents

qui partent à l'assaut de l'écume

et cherchent dans les brumes

où le monde finit

Vous demeurez à quai

vos deux mains sur la digue

vous fermez sagement

vos yeux dans les soirs calmes

mais vous ne dormez pas

Vous regardez ailleurs

 

 

Une saison de neige avec thé. - L'Idée bleue, 2004. - 87 p.

 

 

Claudine Bohi

Parmi ses autres recueils : Car la vie est cerise, téléphone à ton arbre (Chambelland, 1983) ; Le nom de la mer (Chambelland, 1987) ; Divan (Chambelland, 1990) ; Le mensonge de l'aile (L.G.R., 1998) ; Atalante, ta course (La Bartavelle, 1998. Prix Verlaine - Maison de poésie 1999) ; L'ange fraudeur (La Bartavelle, 1999), Le mensonge de l'aile (LGR, 1999). Figure dans les anthologies L'érotisme dans la poésie féminine (de Pierre Béarn, J-J. Pauvert, 1993) et L'anthologie de la poésie érotique (de Pierre Perret, Nil, 1995). Membre du comité de rédaction de la revue Le Croquant. A paraître : Une si fragile alliance.

 

09:25 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie

Commentaires

AU CENTRE DE NULLE PART

Ils sont nombreux à chercher l'endroit où finit le monde. Pourtant, l'endroit en question, si tant est qu'on puisse l'appeler ainsi, leur a été indiqué par tous ceux qui avaient fini par atteindre le bout du cercle, l'autre côté du miroir ou les déserts d'une terre promise.

Il y aura toujours des mers à traverser, il y aura toujours la brume et les créatures fantasmagoriques, il y aura toujours des naufrages merveilleux.

Il y aura toujours ce coeur Amoureux, il y aura toujours ces bras invisibles, il y aura toujours ces yeux d'azur éthéré à l'extérieur et de braise ardente à l'intérieur.

Qui peut prétendre pouvoir éteindre un feu sans flammes?

Écrit par : gmc | 20/06/2006

"Mais vous ne dormez pas"... c'est peut-être en ce vers que la poétesse évoque un éveil salutaire qui tournerait notre être vers "l'ailleurs" : un ailleurs paisible, "une saison de neige avec thé" où l'imaginaire se déploie avec sérénité. Claudine Bohi est une poétesse de l'éloge : éloge de la vie, de l'humain, du devenir et de cette fragilité de l'instant dans lequel nous goûtons l'infini.

Écrit par : Isabelle Raviolo | 02/09/2006

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