05/07/2006
Bernadette Engel-Roux
Sur le sentier de pierres sèches
frappé de soleil
les herbes les arbustes les buissons
patientent en frémissant
Leur nom que je cherche
va lever d'entre les fleurs
passer entre les branches et les épines
s'offrir dans cette voix en moi
qui depuis très loin
baptise les choses du monde
Il y avait des glycines, dit-elle
Une visitation. - L'Arrière-Pays, 2005. - 52 p.
Bernadette Engel-Roux
Née en 1952. Parmi ses autres recueils : Plateaux du songe (Cheyne, 1992) ; L'orage (Babel, 1994) ; Ararat (Cheyne, 1996, Prix Louis Guillaume) ; A contre-pentes (L'Arrière-Pays, 1998) ; Aux lèvres des péris (L'Arbre à paroles, 2004) ; Nocturne (Corlevour, 2005).
Une visitation a obtenu le Prix Louise Labé 2007.
06:05 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : poésie, poème
Commentaires
VOIX
Ce n'est que la voix du porteur de lumière qui baptise les choses, ce n'est pas la voix inaudible qui fait passer d'un sentier de pierres sèches à un chemin immobile tendu vers nulle part. Celle-là n'apparaît que quand les soleils ont fondu et que le vent a dispersé leurs cendres au gré du courant des fleuves tumultueux. Là où une voix nomme des glycines, une autre te dit tatouage. Là où une voix t'enchante en te racontant son délire, une autre te calcine dans un flux d'éther pourpre. Là où une voix te dit la souffrance et la peine, une autre te dit catharsis.
Là où tu entends un son unique, il n'est plus qu'une voix et son étole de silence couvre tous les vacarmes.
Écrit par : gmc | 05/07/2006
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