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03/09/2006

Serge Pey

 

Un jour viendra

où l'on épellera le fruit

où la pierre jetée dans le lac

nous prononcera

dans la fontaine

 

La vitesse de l'amour

nous fait passer de la tour au puits

et le centre soudain devient un homme

qui soutient le vide en lui donnant

un nouveau nombre

 

Je m'arrête un instant

pour boire un verre de petit brouillard

avec mon père

que j'arrache du monument aux morts

parmi les noms en poussière

sur la longue liste du feu

 

Nous parlons du jardin

de sa montre perdue

nous parlons de la terre à retourner

pour les arbres

du sable gardé par les fusils

 

Nous parlons encore d'un vieux bateau

 

La vitesse de l'amour

nous fait passer de la tour au puits

et le centre soudain devient un homme

qui soutient le vide en lui donnant

un nouveau nom

 

 

Poésie publique, poésie clandestine : poèmes 1975-2005. - Le Castor astral, 2006. - 213 p.

 

 

 

Serge Pey

 

Né en 1950. Parmi ses autres recueils : J'eux (Multiples, 1974) ; Minute hurlée (Mexico : éditions 34, 1978) ; De la ville et du fleuve (Tribu, 1981) ; Prophéties (Tribu, 1983) ; La définition de l'aigle (J. Bremond, 1987) ; Poème pour un peuple mort (Sixtus, 1989) ; La mère du cercle (Travers, 1994) ; Interrogatoire : poème pour les assassins de Tahar Djaout (CIPM, 1994) ; L'enfant archéologue (J. Brémond, 1997) ; La langue des chiens (Paris-Méditerranée, 2001) ; Visages de l'échelle de la chaise et du feu (Dumerchez, 2003) ; Extrait du chemin (Trames, 2004) ; La direction de la grèle (Dumerchez, 2005) ; La bouche est une oreille qui voit : anthologie (J-M. Place, 2006) ; Principes élementaires de philosophie directe (Dumerchez, 2006) ; ...

Voir également : son site web (liens colonne de gauche).

A lire : Serge Pey : la bouche est une oreille qui voit : exercice d'admiration / Arlette Albert-Birot. - Jean-Michel Place, 2006. - 122 p.

Ainsi qu'un livre d'entretiens avec Thierry Renard (cf. Poesiemaintenant, 20 janvier 2008) : La main et le couteau (Parole d'Aube, 1997).

 

 

09:40 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : poésie

Commentaires

HOMMAGE AU PUISATIER

C'est en déconstruisant la margelle
Que du puits jaillit l'eau qui ne bruit pas

Quand toutes les briques ont fondu
Sous la masse et le burin du chaman

Le son qui sourd n'accueille personne
Sont refoulés les savants carnassiers

Les princes d'ombre tentent le vent
Leurs pinces de homard sont sans saveur

L'eau électrique et silencieuse enlumine
Les formes creuses des étamines blafardes

Pas un étage dans ce cercle amoureux
Pas un ne nage dans cette eau de feu

Écrit par : gmc | 04/09/2006

enfin un que je connais et dont je parle dans mon blog
merci de m'en faire découvrir d'autres

Écrit par : laura | 05/09/2006

Merci à vous pour tous ces mots qui font rêver, et qui chaque jour me plongent un peu plus dans ce monde de poésie.

Écrit par : marie pierre | 02/10/2006

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