14/10/2006
Françoise Coulmin
Sans compter l'automne l'été mais aussi le printemps
puis l'hiver précédent avaient été très secs
les planchers des fenils s'étaient dangereusement
allégés
non pas que les prairies soient condamnées
ni que les arbres aient tous séché
mais il y eut des vents de poussière
et des déboulements de morts buissons
des rumeurs de désert
A l'ouest de mémoire jamais même dans les livres
mares aux sourciers ne s'étaient tant vidées
ni rond d'humidité au fond des vases mais de la terre
livide
ni couche nuptiale ni bruit de berge
mais des coquilles abandonnées
les femmes enceintes et les jeunes mères s'affolaient
aux appels des radios il ne fallait plus boire
d'aucune eau
Pour durer. - Le Dé bleu, 1993. - 75 p.
Françoise Coulmin
Née en 1941. Parmi ses autres recueils : Entrer rebelle en ère de deuil (La Bartavelle, 1997) ; Une pâleur d'acharnement (L'Éclaireur, 1998) ; Mais de ce qui se perd (L'Arbre à paroles, 1998) ; Tous les hommes sont des poètes (Le Temps des cerises, 2002) ; Le monde saigne devant toi (Le Temps des cerises, 2005) ; La rue (Maison de la Poésie de Paris, 2005).
10:05 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : poésie
Commentaires
Je ne connaissais pas ce recueil-ci de F.Coulmin, mais ce distribué par "le temps des cerises", je l'ai acheté auprès de Dubost lui-même vu que le livre est indisponible chez la plupart des libraires virtuels. Merci de me l'avoir fait découvrir.
Écrit par : v ma | 21/03/2008
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