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08/10/2006

Pierre Garrigues

  

Mort touchant au vivant, vivant touchant au mort...

 

Comme les tortues à un obstacle, je me heurtais à la lumière, à cette mémoire enfouie dans l'immémorial néant de l'instant où je fus pure lumière... Éclair noir, le ventre de cette tortue, que je laissai renversée sur le dos, une après-midi, dans la pinède.

 

Ou celle qui traversait la route, dans le feu de l'été, je roulais vitres ouvertes, j'avais bu du résiné, je criais mille biftecks, ce ne fut qu'en entendant le craquement de la carapace que je revins à moi, et que je compris combien l'innocence de la lumière réside peut-être dans cette faute incompréhensible dont, selon Anaximandre, chaque être expie la dette envers les autres.

 

 

Les rivages de mémoire. - L'Arrière-Pays, 2006. - 46 p. 

 

 

 

Pierre Garrigues

 

Parmi ses autres recueils : Paris-Ligne (Encres Vives, 1995) ; Fragments de lumière grecque (Encres Vives, 1995) ; Mont Athos (Encres Vives, 1996) ; Fragments des pauvres merveilles (Friches / Cahiers de Poésie verte, 1996, Prix Troubadours) ; Sonnets des morts et des vivants (Ecbolade, 1997) ; Le prix du jour (L'Arrière-Pays, 2000) ; De l'usage variable des cafés tunisois (Encres vives, 2006).

Mène parallèlement une réflexion sur l'écriture poétique et son soubassement philosophique : Poétiques du fragment (Klincksieck, 1995) ; Éloge de l'imparfait (L'Harmattan, 1997) ; Chutes et perfections : éloge du parfait (L'Harmattan, 1998) ; Le sonnet au risque du sonnet : colloque international de Besançon, décembre 2004 / textes réunis et présentés par Bertrand Degott et Pierre Garrigues (L'Harmattan, 2006).

 

 

 

 

12:25 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poème, dette, innocence

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