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28/01/2007

Gabrielle Althen (2)

 

Tes mains sont fluides et je te suis rivière

A la patère du ciel

Une mouette accroche son cri blanc

La mer relève un peu la tête

Ce bord de sable est-il un bord du temps ?

Je ne sais plus ce qui est vieux ce qui est vert

Ni ce qui nous attend

Le soir se lève

Enfance

Oiseau couleur lumière de mer

 

 

Coeur fondateur / illustré par Pierre Mézin. - Voix d'encre, 2006. - 117 p.

 

 

Gabrielle Althen

 

Professeur émérite des universités, sous le nom de Colette Astier. Parmi ses autres recueils : Le coeur solaire (Rougerie, 1976) ; Présomption de l'éclat (Rougerie, 1981, Prix Louis Guillaume) ; Noria (Rougerie, 1983) ; La raison aimante (Sud, 1985) ; Hiérarchies (Rougerie, 1988) ; Sans preuves (La Fenêtre, 1993) ; Le pèlerin sentinelle (Le Cherche Midi, 1994) ; Le nu vigile (La Barbacane, 1995).

Déja présente dans Poésiemaintenant (mai 2006). 

11:20 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : poésie, poèmes, mouette

Commentaires

CLOUE SUR LE VERTIGE

Les bords du temps sont toujours absents
Dans le parfum du pourpre
Il n'est aucune rive hors imaginaire
Juste un vol de moutons
Déposant ses frissons
Sur une toile invisible et réelle
Le rêve dévoile ses secrets vides
Aux fleurs de l'insouciance
Que le flux berce d'aromates
A la saveur lucide
Sculptant de verts ultrasons
Un cimeterre au torse équitable
Exhale la fraîcheur opale
D'un vibrato silencieux

Écrit par : gmc | 28/01/2007

Pardon pour le hors sujet :
Pétition - Tarifs postaux et circulation des idées :

Avec l’accord de l’Atelier du Gué, éditeur indépendant ( http://www.atelierdugue.com/ ), qui en est l’initiateur, nous hébergeons sur notre site une pétition concernant les tarifs postaux et la diffusion du livre et de la presse. Vous pouvez la lire et la signer à cette adresse : http://www.cynthia3000.info/petition/index.php?petition=3 et elle est présentée ainsi sur notre blog : http://www.cynthia3000.info/blog/p,69/ . Nous vous serions très reconnaissant si vous relayiez cet appel, qui nous semble important pour l’avenir de l’édition indépendante.
Bien Cordialement, Céline Brun-Picard et Grégory Haleux. Editions Cynthia 3000

Écrit par : Cynthia 3000 | 12/02/2007

Exceptionnellement, j'accepte sur ce site votre pétition, mille fois justifiée (et je vais de ce pas la signer !)

Proposez-la également aux sites indiqués dans la colonne de gauche, à commencer par Poezibao.

Écrit par : Pierre Maubé | 12/02/2007

... et nous vous en remercions. Nous avons déjà contacté poezibao, et certains des éditeurs qui figurent dans votre colonne. Nous allons compléter...
Merci encore pour votre soutien !

Écrit par : Cynthia 3000 | 12/02/2007

j'aime les poèmes qui parlent des mains
sans doute mon métier de pianiste...
pour vous
cadeau
...



Mains
je vous aime.

Vos silencieux ballets
bibliothèques mouvantes
paysages de chair carrefours étoilés
géographie écrite en alphabet d’histoires

Sur les paumes rugueuses
j’entends les bouts d’écorce enfouis dans le terreau
les outils du jardin
les peines minuscules rouillées sous l’établi les herbes arrachées
quand le sol est trop sec à s'écorcher la peau
et tu sais
je dis ça parce que j'ai arraché et griffé aujourd'hui

Je ne saurai jamais pourquoi les mains fines et longues m’invitent au voyage
on devine autour d’elles d’invisibles présences
silence de l’étude vieux livres parfumés aux pages écornées
ou jamais déflorées
l’exercice du rêve
léger
dans la pénombre.

Celles toutes tachées de soleil des très vieilles personnes
assises sur un banc
dehors
à voir passer le temps
posées à plat elles lissent le tablier de mouvements sages
réguliers
imperceptibles
elles sont comme des racines à l'embouchure des fleuves
elles ont la douceur des caresses anciennes et cette précaution surgie de la blessure
la lenteur qui désigne sans montrer du doigt juste avant que la fatigue l'emporte et incline la tête
alors les mains reposent sur leur tranchant
pas tout à fait fermées l'index comme un crochet


Même la moiteur de mains qui refusent l'étreinte
le geste déplié sans élan sans ferveur cette sueur malgré elle
jamais je ne la fuis tant elle me suggère
ce qui n’ose
autrement

Dis…
Que ressentaient-ils touchant du bout des doigts
l’énigme de la pierre plus rouge après l’ondée
les lieux modestes et gris où la mousse se prend pour un immense pré
et ses troupeaux d'insectes
affolés
besogneux
qui courent vers plus tard ?

Connaissaient-ils la bouche sèche des commencements
le ventre qui pressent les puissances obscures ?
et les mains
et les mains
et leurs mains disaient-elles
avec leurs mots à elles
la volupté du corps à corps découverte infinie de la courbe des hanches et du dessin des lèvres
la douceur de l’argile qui portera les eaux et les grains et les signes ?

Écrit par : Viviane | 09/04/2007

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