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02/09/2007

Jean-Claude Touzeil

 

Parfois,

le pépiniériste plante

son ordinateur.

 

 

Parfois,

l'ornithorynque a bien du mal

à épeler son nom. 

 

 

Parfois,

on reprend deux fois

du pain bis.

 

 

Parfois,

le canard colvert

aimerait changer de chemise. 

 

 

Parfois,

quand il négocie un virage,

l'escargot argentin

se prend pour Fangio. 

 

 

Parfois,

le soleil

est dans la lune. 

 

 

Parfois,

entre deux chefs d'oeuvre,

Victor Hugo faisait la sieste.

 

 

Parfois,

devant la porte des toilettes,

les anges hésitent un peu.

 

 

Parfois,

on se décide à publier

les inédits de Zidane.

 

 

Parfois,

la chouette aimerait

vivre au jour le jour,

pour voir. 

 

 

Parfois,

un poème de Cadou

et le monde est changé. 

 

 

 

Parfois / illustrations de Maud Legrand. - L'Idée bleue, 2004.

- 47 p. - (Collection Le Farfadet bleu). 

 

 

Jean-Claude Touzeil

 

Né en 1946. Parmi ses autres recueils : Sortie d'animots (Donner à voir, 1994) ; Piste de cirque (L'aventure carto, 1995) ; Apocryphes (Traces, 1995) ; Peuples d'arbres (Donner à voir, 1997) ; Haïkus doubles (L'Épi de seigles, 1997) ; Intinerrances bis (Gros Textes, 1997) ; Mine de rien (Clapas, 1999) ; Est-ce que (Donner à voir, 1999) ; Random du petit tamis (Donner à voir, 1999) ; Haïkus sans gravité (L'Épi de seigle, 2001) ; Les loups donnent de la voix (Soc et Foc, 2004) ; Poirier proche (Le Chat qui tousse, 2004) ; Passé composé (Clarisse, 2007) ; Petits caillous pour Gita (L'Écho optique, 2007).

Parfois fait partie des recueils recommandés par le Ministère de l'Éducation nationale.

Organisateur des rencontres poétiques  Le printemps de Durcet.

Son site : Biloba ( http://biloba.over-blog.com/ ), lien ci-contre.

 

10:40 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : poeme, poemes, poesie, poesies, humour

Commentaires

Un poète à découvrir.
Merci.

Écrit par : Christophe | 02/09/2007

Très fin

Écrit par : A. | 03/09/2007

C'est sympa comme tout ce poème
cela sonne comme une comptine
merci de la découverte

Écrit par : Viviane | 03/09/2007

Bonjour et merci pour ces mots simples et vrais.

J'aimerais connaître l'origine de la référence argentine (et à Fangio ?). Possible ?

Écrit par : mv | 02/10/2007

Merci à vous... Sans faire d'exégèse, disons que j'ai manié le paradoxe en associant l'escargot, image de la lenteur à celle de Fangio (pilote argentin du XX°siècle), image de la vitesse (quand j'étais enfant)... De plus, l'expression "négocier un virage" me semble très poétique !

Écrit par : Topa | 02/10/2007

Un grand merci pour votre réponse chaleureuse,
de la part d'une Argentine passionnée de français et de poésie, née de père ancien pilote de F3, élevée dans les "boxes" del Autódromo de Buenos Aires, quand ce n'était pas dans les réunions associatives del "Autoclub" où elle a vu ses premiers films (en super 8): des documentaires sur Fangio et même sur Caracciola !

Pourtant, elle ne sait pas encore conduire... (paradoxe). :-)

Dans ces terres, les escargots mués maintenant en taxis continuent de négocier des virages.

Écrit par : mv | 02/10/2007

Les commentaires sont fermés.