15/08/2010
Bruno Sourdin
Hâte
Les yeux rivés sur la porte.
Tout ce bruit est de trop.
Je ne sais pas ce qui m'arrive.
Verre brisé et grincements.
Contractions de chair et d'os.
Tout est dissimulé.
Voici le bruit du coup de poing dans la vitre.
Voici le lit où le corps repose.
Voici le silence que j'attendais.
Un cri au secours.
Un voyage vers le soleil,
Sur le fil du rasoir.
Les yeux fixés sur la porte.
Tout ce bruit est de trop.
Je passe juste parmi vous.
Hazel. - Éditions des Deux-Siciles, 2005. - 87 p.
Bruno Sourdin
Né en 1953. Parmi ses autres recueils : Migrations (Gros Textes, 1999) ; Vingt-deux syncopes de Paris (la Vie secrète des mots, 2006).
Étude sur le poète beat Claude Pélieu : Claude Pélieu & Marie Beach, mille milliards de collages (Les Deux-Siciles, 2002).
Pour en savoir plus : http://guyallix.art.officelive.com/brunosourdin.aspx
23:55 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
J'aime bien cette idée que tu sois "Juste de passage" parmi nous. Tant de poètes nous emmerdent avec leur lourdeur et leur présence injustifiée.
Cela suffit à donner un sens plus noble à ta poésie.
Roger
Écrit par : roger Dautais | 24/06/2013
Merci Roger pour ce commentaire très juste sur l'ami Bruno (ami depuis 35 ans et j'en suis fier !). Je partage tout ce que tu dis y compris sur la lourdeur et la présence injustifiée de tant de poètes. Bruno lui simplement est un vrai poète. Et il est aussi un homme simplement. Un vrai, là aussi.
Écrit par : Guy Allix | 27/08/2013
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