28/02/2007
Franck Castagné
Dans sa gorge un barrage se noue
un de ses bras s'épuise
en sables et bouleaux.
L'autre saigne son flanc
se fait serpent sous la montagne.
Un soleil glisse sous son dos blanc
et le Gerbier de son enfance.
A ses pieds brisés des mendiants haut-bottés
séduisent des truites folles.
Les draps de brume de la Loire
cachent ses froides amours,
mer où surnagent quelques sommets
et la nuit laisse à l'aube un duvet
qui écharpe les arbres.
Celui qui passe. - Nadir, 1999. - 49 p.
Franck Castagné
Né en 1926. Parmi ses autres recueils : Terre sans nom (Rougerie, 1969) ; L'empire du milieu (Rougerie, 1976) ; Corps premier (Rougerie, 1981) ; Opéra de la terre (Voix d'encre, 1998) ; Offrande de la mémoire (Voix d'encre, 2002, Prix Antonin Artaud).
22:20 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie
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