01/12/2014
Murièle Camac (2)
Sanctuaire
le lit a été fait comme il faut
et les vieilles mains passent
en un rite discret
sur le revers bien blanc du drap
c'est un geste qui ne sert à rien
et l'oeuvre sera détruite ce soir
comme tous les soirs innombrables
c'est un geste indispensable
quand plus personne ne le fera
un monde aura pris fin
- la croyance dans les lits bien faits
le désir du paradis
propre, lisse, blanc
les certitudes d'un siècle -
les vieilles mains caressent le drap
doux au toucher
La mer devrait suffire. - éd. Henry, 2014. - 114 p.
Murièle Camac
Née en 1971. Autre recueil : Vitres ouvertes (éd. Décharge / Gros Textes, collection Polder, 2012).
Poèmes publiés dans les revues N4728, Poésie/première, Verso, Décharge, Traction-Brabant, Conférence, Cabaret, Poésie sur Seine...
Son blog : Les portes de la perception (lien ci-contre).
Déjà invitée dans Poésiemaintenant, le 13 février 2014.
07:05 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, poésie, poésie contemporaine
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