01/03/2008
Mireille Fargier-Caruso
où allons-nous
quand s'étrangle l'étonnement
des songes sur les tuiles
que faisons-nous
du coeur fermé des villes
de leurs chiffons vieillis ?
perdus de l'autre rive
on parle seul le soir pour se réchauffer
sans vaisseau sans accueil sans halte
tout en haut des escaliers
ouverts au vide
il nous faut
encore un peu de souffle
pour le refus
avec les ans
nous sommes moins assoiffés
de jour
Même la nuit persiennes ouvertes.
- Le Dé bleu, 1998. - 74 pages.
Mireille Fargier-Caruso
Née en 1946. Parmi ses autres recueils : Entre les points et la parole (Cherche-Midi, 1981) ; Limites (Le Pont de l'épée, 1984) ; Visage à édifier (Le Méridien, 1988) ; Contre-ciel (Le Pré de l'Age, 1990) ; Séquences au loin (Poésimage, 1991) ; Heures d'été ou l'envers de l'ombre (Arclettres, 1991) ; Blues notes (Le Pré de l'Age, 1992) ; Lettre à L. (Froissart, 1993) ; Dimanche, je vous aime (Pré carré, 2001) ; Silence à vif (Paupières de terre, 2003) ; Ces gestes en écho (Paupières de terre, 2006) ; Un peu de jour aux lèvres (Paupières de terre, 2010).
22:17 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : poème, poèmes, poésie, poésies
Commentaires
Où allons nous...
un modeste écho à ce poème qui me parle
...
Celle qui se nomme ton autre beauté
mains à femme et de toucher
l'ivoire
Celle qui se nomme ton Autre
beauté depuis ton aube
étend sous la jonchaie
sa terrifiante paix
Celle qui te nomme son Autre
Beauté
ventre de prendre muette
a ralenti sa barque
incendié ses cheveux pour mieux ouvrir
ta nuit
Fierté de chair où allais-tu
pressée
que le temps cherche ?
non
tu ne pourras pas fuir.
Écrit par : Viviane | 06/03/2008
VERSANT FLUIDE
Les nuits sans sommeil
Sont propices moments
Pour la cueillette des perce-neige
Au printemps des arômes
Quand l'été a brûlé
Les nuits qui suivent la lune
S'offrent des voyages
De contrebande supralégale
Injection sans fioritures
De vitamines de décroissance
Écrit par : gmc | 13/03/2008
Tout en finesse .. merci pour cette lecture.
Écrit par : marie pierre | 08/04/2008
Les commentaires sont fermés.