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02/04/2008

Ophélie Jaësan

 

Dorsales

 

Quelle incroyance tout de même

avec la culbute des paupières...

Savoir que tout s'écoule,

le vent comme le sable, et que les doigts même

apprennent à disparaître.

 

La bouteille débouchée - l'odeur

d'une vieille lettre dont le papier

s'est auréolé d'espérance.

Écrire c'est croire.

Main tendue, paume ouverte.

 

Mon tendre suaire clouté de mots.

On l'accroche au mât - un drapeau.

Tandis que sur les rives opposées,

nous nous adressons des baisers

de noyés, l'ennui m'étouffe.

 

Manque de salinité. Nos dorsales assoupies.

 

 

La mer remblayée par le fracas des hommes.

- Cheyne, 2007. - 58 p.

 

Poème repris dans l'anthologie L'Année poétique 2008

(Seghers, 2008, 296 p.)

120 poètes, 97 revues, 66 éditeurs,

des sites internet, des adresses,

choix de Patrice Delbourg, Jean-Luc Maxence

et Florence Trocmé ; avant-propos de Bruno Doucey.

 

 

 

Ophélie Jaësan

 

Née en 1978. Un roman : Le pouvoir des écorces (Actes Sud, 2008). Une pièce de théâtre : Née trouée, non publiée, représentée à Avignon en juillet 2006.

Pour en savoir plus : http://www.jaesan.net/index.html

 

 

 

Commentaires

Une poésie pure et débarrassée de toutes complications textuelles. Chapeau bas, et au plaisir de repasser par ici.
Mike B.

Écrit par : Mike B. | 03/04/2008

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