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05/07/2008

Pascal Commère

 

Avoine si douce et longue à la fois...

Toujours plus haut penses-tu, mais tu ne penses tu pousses

dépassant bientôt d'une tête ou deux tes soeurs cadettes

qui penchent, gamines qui se prennent les pieds dans leurs frusques.

Sans souci du temps ou tu fais semblant, de son poids

tu demeures pensive, et le ciel

qui pardonne aux herbes comme toi mal venues t'accorde

un soupçon de bleu le soir où tu t'endors

sans rien qui te trouble, dormeuse

 

 

Graminées. - Le Temps qu'il fait, 2007. - 55 p.

 

 

Pascal Commère

 

Né en 1951. Parmi ses autres recueils : Jardin tout au fond du jaune les yeux (Thierry Bouchard, 1985) ; Fenêtres la nuit vient (Folle Avoine, 1987) ; De l'humilité du monde chez les bousiers (Obsidiane, 1996) ; D'une lettre déchirée, en septembre (Tarabuste, 1996) ; Vessies, lanternes et autres bêtes cornues (Obsidiane, 2000) ; Honneur au fantassin G., conscrit en Meuse (Le Dé bleu, 2000) ; Pas folle, la vache (Tarabuste, 2001) ; Bouchères (Obsidiane, 2003) ; Prévision de passage d'un dix-cors au lieu-dit Goulet du Maquis (Obsidiane, 2006) ; Les commis (Le Temps qu'il fait, 2007, 1ère édition en 1982).

Romans, récits et proses : Chevaux (Denoël, 1987) ; Solitude des plantes (Le Temps qu'il fait, 1996) ; Le grand tournant (Le Temps qu'il fait, 1998) ; Aller d'amont (Virgile, 2004) ; Le vélo de Saint-Paul (Le Temps qu'il fait, 2005).

 

 

 

 

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