18/09/2007
Monique W. Labidoire
En présence de la langue mère la main fouille les intérieurs de sève et la soif se désaltère à tous les interstices. Les papilles crissent au goût rugueux des grands champs de maïs tandis que l'acidité de l'abricot instruit la mémoire de vagues remuements.
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Demain encore nous entendrons la porte du wagon plomber l'espace et la nature indifférente aux meurtrissures révèlera ses humeurs. Nos paupières s'agrandiront sur un ciel sans histoire car de cette histoire le ciel est absent.
Mémoire du Danube / préface de Henry Bulawko ;
gravures de Marie Alloy. - La Bartavelle, 1999. - 74 p.
Monique Welger Labidoire
Née en 1942. Parmi ses autres recueils : Solitudes (Debresse, 1961) ; Le maillon, la chaîne (G. Chambelland, 1964) ; Saisir la fête / préface de Guillevic (G. Chambelland, 1967) ; Arythmies (Saint Germain des Prés, 1978) ; Cassures (Saint Germain des Prés, 1983) ; Géographiques (Le Milieu du Jour, 1991) ; Natures illimitées / postface de Guillevic (Le Milieu du Jour, 1995) ; Triptyque (La Bartavelle) ; L'âne et la myrtille (La Bartavelle) ; L'exil du poème (Librairie Galerie Racine, 2001) ; Peuplement de la parole (Éditinter, 2003) ; Jardin dans la presqu'île (A. L. Benoît, 2004) ; Épeler le monde (Librairie Galerie Racine, 2004) ; Lointaines écritures (Éditinter, 2005) ; Soudaines sources (Sac à mots, 2006).
Ainsi qu'un ensemble d'études : S'aventurer avec Guillevic et neuf poètes contemporains : lectures des oeuvres de Marc Alyn, Marie-Claire Bancquart, Serge Brindeau, Andrée Chedid, Charles Dobzinski, Alain Duault, Daniel Leduc, Bernard Vargaftig et Serge Wellens (Éditinter, 2006).
12:05 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : poème, poèmes, poésie, poésies, littérature
Commentaires
Je dirais plutôt : moi-même = plaie suppurante
Écrit par : ar | 19/09/2007
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