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01/05/2014

Chantal Danjou

 

La mer au bout. L'allée plantée inlassablement de deux ténèbres et un flambeau. Ils marchent... Les palmes s'affaissent. D'amusants petits temples glissent le long des bras et des jambes. Pierres, tuiles, bois, lueurs éboulent le chemin. Ils lèvent bien de temps en temps une main. L'âge se perche sur une épaule, sur l'autre. La mémoire fait semblant de parler. Il leur est dit qu'il y a des perroquets bariolés. Ils n'ont jamais réussi à voir de tels oiseaux ni celui qui raconte des histoires.

 

* * *

 

L'immobilité après la joie. L'amour ramène aux montagnes. Pareil oiseau qui danse au fil du vent. Qui culmine à ce point où le sommet est dessaisi par la brume.

 

 

La mer intérieure, entre les îles.

- éd. Mémoire vivante, 2012. - 90 p.

 

Poème repris dans l'anthologie de Jean-Louis Clarac :

Vibrations en partage :

les moments poétiques d'Aurillac, 2006-2013.

- éd. La Porte des Poètes, 2014. - 130 p.

 

 

Chantal Danjou

Née en 1960. Parmi ses autres recueils : Muse au beau visage penché (éd. Encres vives, 1996) ; D'ocre et de théâtre (éd. Encres vives, 2003) ; Malgré le bleu (éd. du Nouvel Athanor, 2005) ; Toko no ma (éd. L'Improviste, 2005) ; Poètes, chenilles, les chênes sont rongés (éd. Tipaza, 2008) ; Blanc aux murs rouges (éd. Encres vives, 2009) ; L'oreille coupée (éd. Encres vives, 2012).

Également présente dans l'anthologie rassemblée par Françoise Coulmin : Liberté de créer, liberté de crier : contre les censures visibles et invisibles (PEN CLUB français, éd. Henry, 2014, 128 p. préfaces de Sylvestre Clancier et Jean-Luc Despax).

 

 

 

18:25 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, poésie

28/02/2014

Michel Baglin (2)

 

Quartier de la gare

 

A Matabiau, quartier des filles à l'ancre et des départs,

on croise des bars, des valises, le canal et son écluse,

dans des regards perdus, un voyage remis et qui toujours

infuse.

 

Un clodo baguenaude rêvant devant la gare

à ce bateau qui passe son chemin d'eau tranquille,

le large démâté, la voile ravalée, pour traverser, penaud,

la ville.

 

On croise à Matabiau les trains qu'on ne prend pas,

un vacarme d'horizons qui fait trembler les quais

jusqu'aux cœurs sales d'attente dans les petits matins

défaits.

 

Dans la tranchée des voies au pont du chemin de fer

les rails et les rames cherchent la rime ailleurs,

un train en cache d'autres, intimes et de rumeurs

de mer.

 

Qu'on parte ou qu'on s'accote au zinc du buffet

l'horloge et le percolateur diffusent le même temps,

tous les alcools du port qui manque à la Ville rose

des vents.

 

 

Un présent qui s'absente. - éd. Bruno Doucey, 2013. - 106 p. 

 

 

Michel Baglin

Né en 1950. Parmi ses autres recueils :  Les mains nues (l'Age d'Homme, 1988, Prix Max-Pol Fouchet) ; L'alcool des vents (Le Cherche-Midi, 2004, rééd. Rhubarbe, 2010) ; Les chants du regard : sur des photographies de Jean Dieuzaide (Privat, 2006) ; Les pages tournées (éd. Fondamente / Multiples, 2007) ; De chair et de mots (éd. le Castor astral, 2012).

Également romancier, nouvelliste (La part du Diable, éd. Le Bruit des autres, 2013), essayiste (Poésie et pesanteur, Atelier du Gué, 1984 et 1992 ; François de Cornière, Atelier du Gué, 1984 ; La perte du réel : des écrans entre le monde et nous, N & B, 1998).

A créé et animé pendant une décennie la revue Texture. Anime actuellement le très complet site revue Texture (lien ci-contre, colonne de gauche).

Déjà présent dans Poésiemaintenant le 18 octobre 2006.

09/02/2014

Jean-Luc Peurot

 

Doucement, tout rentrera dans l'ordre

 

Les flèches les plus sûres dans le sable meurent

comme en silence le désir sans cesse à dévêtir

 

voici l'amante de main en main précieuse

cette ombre d'encre où l'incendie commence

 

 

Mémoire récitée à deux voix

 

... poursuivre ton approche par fragments, entre tes jambes d'eau salée, flèches vives d'un glaïeul innommé.

 

nos promesses de mains pures se précisent comme des baillons privés de cris.

 

les langues aiguisées, l'une à l'autre précieuses, murmurent, murmurent la mort.

 

... l'image de nos dérives comme l'encre est indélébile.

 

 

 

poèmes publiés dans 12 poètes, 12 voix(es) :

anthologie critique de poètes du Limousin / Joseph Rouffanche.

- Cahiers de Poésie verte, 1997.

 

 

Jean-Luc Peurot

Né en 1956. Parmi ses recueils : La branche la lumière (Hyères Informations, 1980) ; La saison venue (éd. Rougerie, 1983) ; Le silence est à ce prix (éd. Rougerie, 1986) ; L'engramme (éd. La Main courante, 1993) ; Camera obscura (éd. Sixtus, 1994) ; Le corridor : onze intervalles vibrés (éd. La Main courante, 1998).

Un essai : Tombeau du Marquis de Sade (éd. Honoré Champion, 2012, précédé de La réalité déplacée / Bernard Noël).

18:00 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, poésie